En novembre 2007, le Centre Européen de Géodynamique et de Séismologie (Luxembourg) et le Musée Royal de l'Afrique Centrale (Belgique) ont organisé conjointement la première conférence AVCoR (Volcanisme actif et rifting continental) avec une attention particulière sur les Virunga (Nord-Kivu, RD du Congo). Après le succès de cette première édition, une deuxième conférence AVCoR a été organisée en novembre 2013. L’objectif principal de ce workshop était de rassembler des experts du Rift est-africain (ERA) provenant de différentes disciplines (géologie, volcanologie, géodésie, géodynamique, sismologie, géographie), afin de dresser un état des connaissances sur le volcanisme actif et le rifting continental, ainsi que sur l'utilisation des approches de modélisation moderne et des techniques d'observation telles que la télédétection, l’interférométrie radar, le GPS, la géochimie, etc.
Une attention particulière a été portée à la zone de rift du Kivu, qui est l'une des régions les plus densément peuplée d'Afrique, faisant face à de grands défis en terme de développement socio-économique. Les scientifiques s’investissant dans cette zone sont fortement préoccupés par ces défis qui accroissent le niveau global des risques dits "naturels". Ils se préoccupent de plus en plus de l'évaluation des impacts potentiels des aléas d’origine géologique (éruptions volcaniques dévastatrices, tremblements de terre modérés mais destructeurs, glissements de terrain récurrents, coulées de boue, lac stratifié riche en gaz dissous). Ces menaces pèsent non seulement sur la population et les infrastructures, mais aussi sur les investissements des États et du secteur privé dans des projets industriels (extraction de gaz du lac Kivu, géothermie, hydroélectricité, exploration pétrolière). Aujourd'hui, il y a une réelle prise de conscience et une attention croissante portant sur les interrelations entre les géorisques et les défis sociétaux. AVCOR a permis de mieux comprendre la façon dont tous ces paramètres peuvent se combiner en vue d’une approche globale visant un développement intégré à l'échelle sous-continentale.
La conférence a été suivie par une formation de trois jours sur l'utilisation d'outils d'évaluation des risques et d'aide à la prise de décisions en cas de crise volcanique (cf. la page Formation)